En approche du cap Finisterre

Après avoir composé au mieux avec les petits airs pendant plus de 36 heures, Giancarlo Pedote et Martin Le Pape ont récupéré du vent hier soir, passant enfin la surmultipliée. « On avance bien, avec des pointes à 20 nœuds. C’est pas mal. On est en train de passer Maître Coq. En tous les cas, on s’accroche pour le faire et ça, c’est la bonne nouvelle.  On a fini par toucher le flux d’est comme prévu, un peu avant les mecs de dessus, et là ça va tout droit vers le cap Finisterre qu’on devrait atteindre dans la soirée », a commenté ce matin le co-skipper de Prysmian Group. Le duo est toujours pointé en 10^e position de la flotte de la 15^eTransat Jacques Vabre Normandie Le Havre, ce mercredi, à moins de 3 milles de Yannick Bestaven – Jean-Marie Dauris et Romain Attanasio – Sébastien Marsset. « A mesure que l’on descend, le vent devient de plus en plus fort. Ça glisse hyper bien parce qu’il n’y a pas beaucoup de mer. C’est agréable. On en profite pour bien se reposer et on dort comme des bébés », a ajouté Martin qui se relaie régulièrement avec Giancarlo et semble avoir trouvé à la fois une routine et un fonctionnement efficaces. « En double, c’est très important de bien se répartir les tâches, d’être complémentaires et de se poser les bonnes questions ensemble », confirme le Florentin. S’organiser, exploiter au mieux les compétences de chacun et maintenir la meilleure communication possible : tels sont les clés de la navigation en tandem. « Définir une stratégie avant le départ sur la manière de faire les choses est essentiel. Lorsque l’on applique le plan prévu, tout se passe bien », assure Giancarlo, certes, plus habitué à courir en solitaire, mais parfaitement conscient des avantages du double : « Cela permet de pousser la machine davantage car lorsque l’on dort, l’autre est sur le pont. Il n’y a pas de temps morts ».